Vente directe : Mutualiser les coûts de livraison

À la ferme de Restedern, la vente directe se transmet de génération en génération. « Mes parents livraient déjà du beurre aux Halles à Morlaix. Les yaourts sont apparus dans la gamme de production dans les années 60, dans des pots en verre consignés. Le lait cru était conditionné en berlingot. Les petits-suisses, quant à eux, étaient distribués en sachet », explique Jean-François Montreer, montrant avec fierté les exemplaires des emballages. La gamme et la zone de chalandise s’étoffent Si les autres produits ont durant un laps de temps disparu, la vente du lait cru a toujours persisté sur l’élevage. En 1998, avant la fin des quotas laitiers, s’appuyant sur le réseau de distribution du lait, le yaourt est relancé. Le beurre et les petits-suisses suivront. La gamme de produits plus importante impose une zone de chalandise plus large. De la région de Morlaix, les livraisons s’étendent désormais de Brest à Saint-Brieuc. Amortir les déplacements La logistique en vente directe est un poste qui requiert du temps et de l’investissement. Un camion a été renouvelé récemment en crédit-bail sur l’atelier pour 800 € de location par mois. En GMS, les dépôts restent du ressort de chaque producteur « pour assurer le suivi de la mise en rayon », insiste l’éleveur. « Mais il nous arrive aussi de nous donner un coup de main entre producteurs. Une mutualisation de ces coûts pour les livraisons chez les détaillants et les petites quantités pourrait être intéressante pour que chacun s’y retrouve », espère Jean-François Montreer. C’est pourquoi, il a été séduit par la plate-forme Coclicaux qui a démarré en avril. Elle propose du covoiturage de marchandises. La plate-forme conseille un tarif pour la prestation, mais libre au producteur de l’adapter selon l’organisation du trajet. Quand le tarif est validé par les deux parties, le site propose le paiement, incluant l’assurance et les frais bancaires ainsi que la commission de la plate-forme. Impact d’un site Internet La création d’un site Internet a vu le jour il y a 2,5 ans sur la ferme de Restedern. « De 2 à 3 commandes, nous sommes passés à une vingtaine de commandes par semaine pendant le confinement. On n’avait pas anticipé cette nouvelle tendance. Mais le site, déjà existant, a permis de nous mettre en évidence localement. On a touché de nouveaux clients que nous n’avions jamais vus en 22 ans », rapporte Hélène Montreer, salariée, à l’origine de la création du site. 30 % de ces nouveaux clients répondent toujours présents après le déconfinement. Du covoiturage de marchandises La plate-forme a pour objectif de mettre en relation les professionnels. D’un côté, elle permet aux restaurateurs de connaître les producteurs pour se fournir en biens locaux. D’un autre côté, elle veut mutualiser les espaces de stockage et les trajets pour favoriser ces approvisionnements locaux. À ce jour, 150 interlocuteurs se sont déjà inscrits avec 50 producteurs identifiés sur une carte proposant ou recherchant de la colivraison. En ce début de déconfinement, l’application est prête pour la rentrée de septembre, quand la restauration aura repris son rythme de croisière. Nicolas Bonnet, fondateur Coclicaux

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